GIRATOIRE DES TATTES : SYLVIE FLEURY

Publié le 1 septembre 2016
Viva Las Vegas, 2015

L’exposition « Paillettes et Dépendances ou la fascination du néant », présentée en 2009 au Mamco, faisait état des formes multiples revêtues par l’œuvre de Sylvie Fleury, traversée de désirs et de dérives consuméristes. Son affiche pour le giratoire des Tattes rappelle sa fascination pour les bolides. Elle collectionne les voitures et a fondé un club, les She devils on Wheels. Viva Las Vegas est une image tirée d’une vidéo prise lors du festival rockabilly éponyme. Des passionnés de hot rod s’y retrouvent pour se mesurer lors de diverses épreuves. Les traces de pneu sont le résultat d’un burn out, épreuve durant laquelle les participants exécutent des dérapages contrôlés, dans le but de laisser les traces les plus impressionnantes sur le bitume. Retravaillée par l’artiste, l’image n’est pas sans évoquer une référence incontournable de la peinture pop, les Brushstrokes de Lichtenstein. Semblable à un trait de pinceau traversant l’image, l’oblique rose emprunte sa couleur à l’univers des cosmétiques auquel l’artiste aime à se référer. Si la femme est omniprésente dans l’œuvre de Sylvie Fleury, c’est plus généralement l’humain qui est évoqué, son désir de voler, de conduire des bolides, de conquérir de nouveaux territoires et plus gravement son désir d’échapper à une condition de chair et de sang.

Sylvie Fleury est née à Genève (1961), où elle vit et travaille.
Sylvie Fleury