Avant-propos

Non loin de Genève, baigné sur toute sa longueur par le lac, le territoire de Collonge-Bellerive n’a pas inscrit son nom dans la grande Histoire, celle qu’on appelle maintenant l’Histoire événementielle.
Si l’on excepte la construction du château de Bellerive et l’affaire Giannone qui, à 70 ans d’écart, mirent en émoi quelques chancelleries européennes, aucun événement n’a défrayé la chronique, aucune bataille n’a eu lieu, aucun traité n’a été signé sur cette terre d’environ 6 km2.

Ces Notes d’histoire – qui ne sont pas une Histoire de Collonge-Bellerive – sont donc avant tout un essai de reconstitution du cadre dans lequel ont vécu ceux qui nous ont précédés.
À côté de l’histoire de nos villages et de nos hameaux, j’ai tenté de retrouver comment vivaient leurs habitants, quels étaient leurs métiers, par exemple, car ils ne travaillaient pas tous la terre.
La masse de documents à disposition, aux Archives de Genève en particulier, permettrait d’écrire une histoire de la propriété foncière, remontant dans certains cas jusqu’au début du XVe siècle. J’ai voulu plus modestement montrer comment s’étaient formés certains domaines et comment ont évolué certaines régions de la commune.

Les recherches d’histoire et plus particulièrement celles concernant les familles ne se font pas sans déranger beaucoup de monde. Ma profonde gratitude va au personnel des nombreux dépôts d’archives que j’ai visités, aux secrétaires de mairie, aux curés de paroisse et aux particuliers qui ont mis à ma disposition documents et renseignements. Je ne saurai les nommer de peur d’en oublier.
Je tiens néanmoins à exprimer ma reconnaissance à Monsieur Jean-Étienne Genequand, archiviste d’État adjoint à Genève, de l’intérêt qu’il a montré pour mes recherches et de l’aide qu’il m’a apportée pour la lecture de certains textes.

Ma gratitude va également à Monsieur Philippe Broillet, auteur d’une thèse de doctorat en voie d’achèvement sur l’abbaye de Bellerive. Ces Notes d’histoire lui doivent beaucoup. Spécialiste des abbayes cisterciennes, il m’a, en outre, par ses conseils et suggestions, permis de revoir entièrement les chapitres L’abbaye de Bellerive et Les fiefs pour cette nouvelle édition.

La première édition du premier volume de ces Notes d’histoire étant en voie d’épuisement, la Commune de Collonge-Bellerive a pris en charge l’édition, revue et augmentée, des deux volumes, présentés ici en un seul. Je tiens à remercier de cette initiative le Conseil administratif et plus particulièrement Madame Christine Maître, chargée de la culture. J’associe à ces remerciements Madame Loraine Leclercq, secrétaire générale adjointe, qui a géré avec beaucoup d’efficacité les problèmes posés par cette édition.

Cette édition a été pour moi l’occasion d’actualiser le texte et d’y adjoindre trois nouveaux chapitres, le tout fruit de recherches récentes. Que mes fils Jean-Christophe et Emmanuel qui m’ont aidé dans cette tâche trouvent ici l’expression de ma reconnaissance.

Vésenaz, octobre 2010

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